Me voici à l’hôpital psychiatrique de Blain en ce 9
 juillet 2008. On me parque dans le pavillon des plus fous, dans une 
chambre d'isolement qui n'isole pas les bruits, bien au contraire. C'est
 là que je découvre la misère psychiatrique : des cris, des folies, des 
tambourinages à n'en plus finir sur les vitres blindées, etc... On m'y 
avait mis à dessein afin qu'entendant tout ce vacarme, je me mette moi 
aussi à dérailler : ils en furent pour leur frais ! 
24
 heures après, on me déménagea dans le pavillon où je restai pendant 
deux mois. Et là aussi, chambre d'isolement, et ce, pendant deux ou 
trois jours. En quoi cela consiste ? Deux petites pièces où l'on peut 
quand même circuler mais où l'on reste seul : les repas vous sont 
apportés.
Ensuite, je fus placé comme tout le monde. Voilà pour le décor.
Venons-en
 à l'ambiance : voix feutrées comme dans un monastère ; chacun s'occupe 
de son truc sans s'occuper du voisin ; il faut dire que les médicaments 
rendent les patients complètement patoufs : c'est voulu. Pour un aveugle
 complet comme moi, pas facile, mais je m'adaptai. Les blouses blanches 
sont absolument ignorantes dans ce domaine. 
Comme
 m'en avertit Masson, c'est le royaume des clefs qu'on entend cliqueter à
 longueur de journée. Les infirmiers et infirmières se rincent la dalle 
 avec leurs cafés à n'en plus finir : ce sont les professionnels de la 
belle vie ! Je me permets de ne pas les applaudir, si vous voyez ce que 
je veux dire...
Quant aux psy, des gens 
sans cœur ! Mariel Collet me fut collée : une petite femme à la voix 
angélique mais aux yeux de serpent !
Je 
finis par le bouquet : la dite Mariel m'interdit de téléphoner à ma 
famille ! Cela faisait partie... de la feuille de soin !!!
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