lundi 10 septembre 2018

L’ANTICLÉRICAL-FRANÇOIS VIII


(à retrouver
ICI dans la Playlist "Florilèges")


(à retrouver
ICI dans la Playlist "Intégral Montfort III")
 
* * *

351- Anticlé, tes longs cheveux de femmes
Font pâlir toutes ces dames :
Ils sont comme une comète
Qui entourent la planète.

352- Anticlé, tu joues aux boules
Avec toutes les planètes
Qui roulent et puis s’enroulent
Tout autour de ta tête.

353- Anticlé, avec tes deux épaules
Tu renverses les deux pôles :
Tu trouves cela très drôle
Puisqu’étant le fils du Drôle.

354- Anticlé, tu dépeuples le ciel
De toutes ses étoiles
Et tu les plonges dans la poêle
En les tirant par une ficelle.

355- Anticlé, tu as de grandes oreilles
Pour entendre tout ce qui se dit,
Et elles sont pareilles
À des feuilles d’orties.

356- Anticlé, tes yeux flambent de fureur
En voyant le cléricalisme :
Tu en fais voir de toutes les couleurs
À ton ennemi le christianisme.

357- Anticlé, tes dents claquent comme des marteaux,
Et ta main tient la faucille,
Et tu cries au Dieu Très-Haut :
« Dégage ou je te torpille ! »

358- Anticlé, ton ventre est un sac à patates,
Et partout où tu poses les pattes,
Toutes les dynamites explosent !
Chez toi, ça ne sent pas la rose.

359- Anticlé, ton dos est arc-bouté
Sous le poids de l’univers
Que tu soutiens de ton pied
Pour l’expédier en enfer.

360- Anticlé, tes grosses menotes
Empoignent le soleil
Qu’aussitôt tu menottes
Dès lors qu’il se réveille.

361- Anticlé, tes gros bras tabassent
La lune à tour de bras
Afin que cet astre fasse
Tout ce que tu voudras.

362- Anticlé, tes reins éclaboussent l’espace
De tes milliards de miasmes,
Et d’un seul coup de nerf
Tu ébranles Jupiter.

363- Anticlé, tes jambes sont les colonnes
Du temple maçonnique
Par où que tu ordonnes
Que passe toute ta clique.

364- Anticlé, tes muscles font rugir
Les profondeurs de la mer,
Et tes doigts font mugir
Le tonnerre et les éclairs.

365- Anticlé, tes os sont plus durs
Que l’acier et le bronze,
Et avec tes amis bonzes
Tu te nourris d’ordure.

366- Anticlé, tes ongles de sorcière
Déchirent la couche d’ozone,
Et ton nez de mégère
Suscite les cyclones.

367- Anticlé, tes cartilages
Font si grand tapage
Qu’ils réveillent les morts !
Pendant ce temps, tu dors !

368- Anticlé, quand tu bois,
Les mers ne te suffisent pas,
Et quand tu déglutis,
Aussitôt tu vomis...!

369- Anticlé, ta gueule est du dragon
Et ta langue de la vipère,
Car tu es le fiston
Du vieux serpent ton père.

370- Anticlé est un gros meyaud
Qui meyote le monde entier :
Pour toi sont préparés les fagots
De ton éternel bûcher.

371- Anticlé est un rat d’égoût
Qui hante les cavernes
Où il prépare ses coups
À la lueur de la lanterne.

372- Anticlé, tu es macabre
Et tu fais danser les morts
De la danse macabre
De l’éternelle mort.

373- Anticlé est un transformateur
Qui produit de l’électricité
Pour alimenter le grand radiateur
Qui surchauffe les réprouvés.

374- Anticlé, quand tu matraques,
C’est pas pour rigoler,
Et tes paires de claques
Secouent l’humanité.

375- Anticlé, tu es un juif
Qui perpétue la Shoah :
Avec ton grand canif,
Tu ritualises le trépas.

376- Anticlé, tu es un musulman
Qui ramdame à la casbah,
Et avec ton vieux coran
Tu danses la samba.

377- Anticlé, tu es un bouddhiste
Qui remplace Bouddha !
Tu es un jaïniste
Tout nu devant Shiva.

378- Anticlé, au milieu de tes potes,
Tu fais cuire ta compote,
Et à la pause-café,
Tu leur dis : « Faut rigoler ! »

379- Anticlé, après la pause-café,
Tu dis : « Mes ours, faut trimer,
Et me dites tout ce qui passe
Par vos vénérables calebasses ! »

380- Anticlé, plus d’état de péché
Pour toi, homme de péché
Puisque tu vis dans le péché
Et que tu aimes le péché.

381- Anticlé, tu es un protestant
Qui proteste tout le temps,
Et tu es un orthodoxe,
Premier au championnat d’intox.

382- Anticlé, une demi-heure à l’avance
Tu débarques sur le chantier
Pour pouvoir les pattes serrer
De toute ta maudite engeance.

383- Anticlé, tu suis tous les débats
De tous tes vieux oripeaux !
Tu leur dis : « Pensez tout bas
Ce que vous dites tout haut ! »

384- Anticlé, tu expliques tout
À la manière d’un loup-garou,
Et on ne peut pas comprendre
Ton baratin de salamandre.

385- Anticlé, tu ne crois pas en Dieu,
Comme toi-même tu l’avoues,
Mais tu crois au gros voyou
Qui grillotte dans son feu.

386- Anticlé, tu es un chaman
Qui adore le grand-paon,
Et tu es un sorcier,
Un fétichiste engagé.

387- Anticlé, tu es un anar
Qui fait sauter les trains,
Qui s’explose dans les cars,
Qui bombarde les chrétiens.

388- Anticlé, la troisième guerre mondiale,
Tu la veux en morceaux,
Et du fond de ton zoo
Tu commandes en amiral.

389- Anticlé, ton diable veut te causer,
Frappant trois coups dans ta sacoche :
« Holà, m’entends-tu, vieux mioche ?
T’as bien commencé : faut continuer ! »

390- Anticlé, t’es bien content
D’entendre la voix de Satan
Qui te parle des valeurs
De son grand radiateur.

391- Anticlé n’est jamais embarrassé
Pour frapper ses mauvais coups
Car c’est un type très rusé
De la famille des loups.

392- Anticlé, quand tu éternues,
Il pleut des étincelles
Qui font vibrer les nues
Des couleurs de l’arc-en-ciel.

393- Anticlé, lorsqu’il est en forme,
Peut renverser des montagnes
Car c’est un type hors-norme
Qui aime la castagne.

394- Anticlé défonce les immeubles
Comme les tours de New York
Qui sont pour lui une terre meuble
Qu’il entasse dans sa remorque.

395- Anticlé est un joyeux luron
Qui fréquente toutes les boîtes :
C’est un redoutable larron
Qui met la terre en boîte.

396- Anticlé va aller à Strasbourg
Boire une kronenbourg,
Puis il reviendra à Rome
Vider sa bouteille de rhum.

397- Anticlé n’a pas son pareil
Pour agacer le soleil :
C’est pour cela qu’il a des taches
Sur le bas de sa moustache.

398- Anticlé aime beaucoup la lune
Et il y est souvent :
C’est là que Diable-Satan
Lui vend toutes ses prunes.

399- Anticlé, parle-nous de toi !
- Mais qui suis-je pour juger ?
- C’est tout ce que tu nous dis là ?
- Dans trois ans je vais m’en aller !

400- Anticlé, quand vas-tu prendre les rênes ?
- Quand j’aurai cassé le mariage !
C’est alors que j’aurai sans peine
Le monde et tout son équipage !


À télécharger ici :

1 commentaire:

  1. 1804- « Au Ciel, nous verrons un Dieu, trine sans nombre. »

    (Saint Léonard de Port-Maurice)

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