samedi 26 mai 2018

Propos hallucinants de François dans "Politique et société" -4-

     « Les peuples ont la compréhension de la réalité. Parce que le mot « peuple », je crois que je l'ai dit, n'est pas un concept logique, c'est un concept mythique. Pas mystique, mythique. Parce qu'une fois j'ai dit mythique, et dans L'Osservatore Romano, ils se sont trompés involontairement dans la traduction, parlant de « peuple mystique »...
Dominique Wolton : (rires) Ah, je ne savais pas ! Ils ont dû se dire : « Il est fou, le pape ! »
Pape François : Et vous savez pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas compris ce que signifie le peuple mythique. Ils se sont dit « Non, c'est le pape qui s'est trompé, mettons "mystique" » ! »
(p.59-60 ; pour plus de détails voir ici : https://gloria.tv/album/76VN81FZDJbK2uSHFW7kZmX3K/record/QpLfTYY2YBFc6DwDWfS4kAuj3 )

     « Dominique Wolton :
Vous avez dit : « Jamais une guerre n'est sainte ».
Pape François : Aucune guerre n'est juste.
Dominique Wolton : Oui, c'est radical. »
(p.56-58)

     « Je crois qu'Assise est un symbole de la paix. Et ces rencontres des leaders religieux, de toutes les religions, sont un témoignage que toutes les religions veulent la paix et la fraternité. Faire la guerre au nom de Dieu, ce n'est pas juste. La seule chose juste, c'est la paix. »
(p.57)

     « Le peuple doit pouvoir faire la liturgie de telle ou telle façon... Là est le grand apport de Vatican II : l’inculturation. Il faut continuer dans ce sens. »
(p.50)

     « Je reprends ce que j'ai dit auparavant : évangéliser, ce n'est pas faire du prosélytisme. Et cela, c'est une phrase de Benoît XVI. Benoît XVI a dit d'abord au Brésil, à Aparecida, puis souvent ensuite, que l’Église grandit par attraction, non par prosélytisme. La politique aussi. Untel est catholique, untel protestant, untel musulman, l'autre juif, mais elle grandit par attraction, par amitié... des ponts, des ponts et encore des ponts... »
(p.45-46)

     « À Bangui, dans le quartier des musulmans, je me suis rendu à la mosquée, j'ai prié à la mosquée, j'ai fait monter l'imam dans la papamobile pour faire un tour. Je ne dis pas que j'ai fait la paix, mais je dis que l’Église doit faire des choses de cet ordre-là. Il y a là-bas un bon archevêque, il y a un bon imam et il y a un bon président évangélique. Et tous les trois travaillent ensemble pour la paix. Tous les trois. Ils ne se disputent pas entre eux. »
(p.43-44)

     « Pape François : Face à la diversité des partis politiques, là, l’Église ne doit pas intervenir. Cela, c'est la liberté des fidèles.
Dominique Wolton : Est-ce pour cette raison que vous n'êtes pas très favorable à l'existence de partis chrétiens ?
Pape François : C'est une question difficile, j'ai peur d'y répondre. Je suis favorable à ce qu'il y ait des partis qui portent les grandes valeurs chrétiennes : ce sont des valeurs pour le bien de l'humanité. Ça oui. Mais un parti seulement pour les chrétiens ou pour les catholiques, non. Cela conduit toujours à l'échec. C'est une forme de « césaro-papisme ». »
(p.40-41)

     « L’État laïc est une chose saine. »
(p.41)

     « Que veut dire un État laïc « ouvert à la transcendance » ? Que les religions font partie de la culture, que ce ne sont pas des sous-cultures. Quand on dit qu'il ne faut pas porter de croix visibles autour du cou ou que les femmes ne doivent pas porter ça ou ça, c'est une bêtise. Car l'une et l'autre attitudes représentent une culture. L'un porte la croix, l'autre porte autre chose, le rabbin porte la kippa, et le pape porte la calotte ! (rires)... La voilà, la saine laïcité ! »
(p.42)

     « Je rencontre ici chaque mercredi des enfants atteints de maladies rares. Mais ces maladies rares, d'où viennent-elles ? De déchets atomiques, de déchets de batteries... on parle des ondes électro-magnétiques. »
(p.49)

Source : "POLITIQUE et SOCIÉTÉ"
Pape François
Rencontres avec Dominique Wolton

(septembre 2017)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire