jeudi 31 mai 2018

Propos hallucinants de François dans "Politique et société" -9-

     « Toute l’anthropologie de la famille qu’a réalisée Jean-Paul II est très importante. Et puis, il y a ce que j’ai fait moi après les deux synodes, Amoris laetitia... C’est quelque chose de clair et positif, que certains aux tendances trop traditionalistes combattent en disant que ce n’est pas la vraie doctrine. Au sujet des familles blessées, je dis dans le huitième chapitre qu’il y a quatre critères : accueillir, accompagner, discerner les situations et intégrer. Et ça, ce n’est pas une norme figée. Cela ouvre une voie, un chemin de communication. On m’a tout de suite demandé : « Mais peut-on donner la communion aux divorcés ? » Je réponds : « Parlez donc avec le divorcé, parlez avec la divorcée, accueillez, accompagnez, intégrez, discernez ! » Hélas, nous, les prêtres, nous sommes habitués aux normes figées. Aux normes fixes. Et c’est difficile pour nous, cet « accompagner sur le chemin, intégrer, discerner, dire du bien ». Mais ma proposition, c’est bien ça. Jean-Paul II aussi, avec sa théologie du corps, très importante, est allé très loin en matière de sexualité et de famille. Je le cite dans l’exhortation Amoris laetitia à laquelle je fais référence, parce que tout y est. Une phrase en a scandalisé quelques-uns : « Le sexe est une chose bonne et belle. » »
(p.219-220)

     « Un des maux de l’Église, ce sont les prêtres « vieux garçons » et les sœurs « vieilles filles ». Parce qu’ils sont pleins d’amertume. »
(p.220)

     « L’Église ne doit pas aller vers une position défensive. Si un prêtre est un abuseur, c’est quelqu’un de malade. »
(p.223)

     « Quand les dirigeants de l’Église, ceux qu’on appelle les pasteurs, les évêques, les prêtres, se détachent du peuple – et ici je parle du peuple de Dieu – et quand ils deviennent trop sérieux, engoncés, ils ont la face « amidonnée ». »
(p.226)

     « On m’a dit une fois : « Mais vous êtes communiste ! » Non. Les communistes, ce sont les chrétiens. C’est les autres qui nous ont volé notre bannière ! »
(p.227)

     « Pape François : Voyez ce que les gens entendent, quand ils écoutent Jésus parler. C’est plein de joie. Parce qu’il parle comme quelqu’un qui a de l’autorité, pas comme ceux-là, si tristes.
Dominique Wolton : Oui, mais, d’après votre expérience de prêtre, pourquoi y en a-t-il autant qui sont si tristes ?
Pape François : Vous dites en parlant d’eux « l’Église », mais ce sont là des chrétiens sans Jésus.
Dominique Wolton : C’est joli, ça.
Pape François : Ce sont des chrétiens idéologiques. Ils ont une idéologie chrétienne. Si vous préférez, une doctrine chrétienne. Ils savent tout le catéchisme. Ils connaissent même par cœur tout Denzinger. Jésus, c’est le contraire. »
(p.229-230)

Source : "POLITIQUE et SOCIÉTÉ"
Pape François
Rencontres avec Dominique Wolton

(septembre 2017)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire